Teofahne : mosaïste

Son activité

Son atelier est situé à Aix à Provence, il reflète mon travail cadencé par les saisons : le sifflement du mistral dans le froid de l’hiver; le chant des cigales, les parfums de lavande, de thym et de laurier au coeur de l’été. Ce paysage et ces senteurs m’inspirent et vont retentir sur sa créativité.

La terre qu’elle travaille subit les mêmes transformations que les veines argileuses qui traversent ma région : elle va se glacer ou se gorger d’eau, sécher, parfois se craqueler. Les conditions climatiques, l’humidité, la chaleur, le vent vont rythmer l’état de la terre, son travail et sa manipulation.

Elle utilise le grès et la faïence sous toutes leurs formes : à l’état de poussière, de boue ou encore de pâte. La souplesse et la plasticité de ces matières me permettent d’exploiter leurs infinies possibilités. Elle réinvente sans cesse avec les outils et le matériel dont elle dispose : tour, calibreuse, crouteuse, extrudeuse, fours électriques et raku… et bien sûr mes mains.

La céramiste des 4 saisons et des enfants

Son parcours

Le fruit du hasard m’a fait naître en 1984 dans les Cévennes, je grandis en perpétuel mouvement entre la Bretagne, la Touraine, le Rhône et la Provence où je vais finalement poser mes valises. Ce parcours a forgé mes premiers enrichissements qui vont se traduire aujourd’hui dans mes créations : construire, détruire, réinventer.
Le mystère m’a mise sur la route de la terre, médium idéal pour exprimer mes pensées. C’est à l’école d’Aubagne qu’elle se forme pendant 2 ans aux techniques de façonnage, de tournage, de décoration. Elle apprend et comprend qu’une grande part de hasard fera définitivement partie du jeu.

Depuis, elle explore l’argile et son champ des possibles. Elle se passionne pour ce feu qui peut détruire, embellir ou déformer. Son regard, ses attentes et ses impressions vont dépendre de l’action du feu sur la terre et j’aime cette part de magie.